Intention de l'article
Soyons curieux !
Nous connaissions depuis longtemps les conséquences de l’alimentation sur notre santé physique.
Des chercheurs en neuro-nutrition ont révélé que ce que nous mangeons influence aussi notre état psychique !
Saviez-vous que les capacités cognitives de l’humain (donc de nos jeunes) avaient également un lien avec ce qu’il mange ?
Ce qui vous passe par la tête dépend aussi de ce que vous mettez dans votre assiette !
Entre décryptage et précieux conseils, ce documentaire diffusé sur ARTE, réalisé par Raphaël Hitier, fait un tour d’horizon des découvertes de la neuro-nutrition avant 2019.
Il expose notamment combien l’alimentation riche en sucre et en graisse a une incidence sur notre mémoire, le fonctionnement de notre cerveau, nos émotions, notre impulsivité donc nos décisions …
Alors imaginez combien la cantine, nos petits plats et les grignotages influencent les capacités cognitives et le comportement de nos jeunes !
N’hésitez pas à passer 52min passionnantes et retrouvez les recommandations nutritionnelles du documentaire en fin d’article.
Bon visionnage !
A l’issue du documentaire, comment ne pas s’interroger :
A quelle point l’alimentation influence-t-elle la scolarité de nos jeunes, en terme de :
- comportement social
- capacité de mémorisation
- apprentissage (fonction exécutives)
- présence de troubles de l’apprentissage
- etc ?
Ce que je retiens
- Le fonctionnement de votre cerveau dépend de comment il a été nourri et de ce que la mère a avalé pendant 9 mois.
Prof Felice Jacka de l’université de Melbourne
- Il existe un lien entre la qualité de l’alimentation et les problèmes d’humeur chez les enfants.
- Un lien a été mis en évidence entre violence (troubles de sociabilité : impulsivité, agressivité, violation récurrente de la loi) et qualité de l’alimentation au quotidien.
Dr AP Zaalberg, centre de recherche du ministère de la justice, Pays-Bas
- La nourriture peut influencer les décisions. Une même personne prend des décisions différentes en fonction de ce qu’elle a mangé le matin.
Prof. Dr. So Young Park, université de Lüberck
- Un lien a été mis en évidence entre mal-bouffe et mémoire spatiale abimée par l’altération de l’hippocampe (apprentissage et consolidation des souvenirs).
Une alimentation trop riche interfère avec hippocampe et a donc un impact sur la mémoire.
Une nourriture trop riche perturbe le cerveau des rats au point d’en affecter l’efficacité (hypothèse : réaction inflammatoire dans les méninges).
Prof. Margaret Morris, Université de Nouvelle-Galle du Sud, Sydney
Lorsque l’alimentation est trop grasse et trop sucrée, les cellules microgliales se mettent à dévorer des neurones vivants, ce qui détruit les réseaux neuronaux
Dr. Sophie Layé, INRA, Université de Bordeaux
Un lien a été mis en évidence entre alimentation et taille de l’hippocampe, de la matière grise et la matière blanche
4 jours de malbouffe suffisent à altérer les fonctions cognitives qui dépendant de l’hippocampe
Prof Felice Jacka de l’université de Melbourne
On suspecte le glucose de modifier l’activité de zones cérébrales entières, celles qui contrôlent les émotions et le plaisir.
Dr. Xavier Fioramon, INRA, Université de Bordeaux
- Le pouvoir du sucre s’apparente à celui d’une drogue. On suppose que le sucre aurait un potentiel addictif plus important que celui de drogues dures comme la cocaïne et l’héroïne.
Dr. Serge Ahmed, CNRS Université de Bordeaux.
L’influence du sucre sur le cerveau humain. La consommation très régulière d’aliments très caloriques réduit le plaisir que l’on ressent lorsque l’on en mange.
Après un régime trop riche en sucre, le cerveau devient sensible aux images de nourriture (mécanisme qui mène à manger sans avoir fin et mène à tous les problèmes de santé qui vont avec)
Le sucre agirait sur le cerveau à la manière d’une drogue dure.
Dr. Eric Stice, Institut de recherche de l’Oregon
- Les composants qui gouvernent aux choix alimentaires. Ce qui oriente le choix alimentaire sont d’abord les carences. L’alimentation de la mouche est influencée par les bactéries présentent dans son intestin.
Dr. Carlos Ribeiro, Centre de recherches champalimaud, Lisbonne
Le microbiote joue un rôle dans nos préférences alimentaires.
Les bactéries de l’intestin interviennent dans certains comportements des mammifères
Avec les bactéries des souris anxieuses, le niveau d’anxiété des souris sereines augmentent. Et vis versa.
Le nerf vague est la voie de communication clef entre nos intestins et le cerveau.
Les bactéries intestinales agissent sur l’humeur et l’anxiété.Le microbiote serait un agent intermédiaire entre la nourriture et notre cerveau.
Prof. John Cryan, Université de Cork, Irlande
Recommandations
Dans un souci d’efficacité, voici les recommandations soulevées par le documentaire à propos de notre alimentation quotidienne :
Attention aux :
- excès de
- gras
- sucre
- nourriture transformée
- carences en :
- oméga 3
- vitamine B3
- minéraux
Favorisez :
- Oméga 3 rendent les cellules cérébrales plus efficaces car elles en améliorent les propriétés électriques
- poissons gras
- abats
- huiles végétales
- noix amandes
- Polyphénols
- fruits rouges
Conseils nutritionnels du documentaire :
- diversifier de notre alimentation est essentielle
- privilégiez les légumes
- consommez des fruits
d’où l’engouement régulier des nutritionnistes pour le régime méditerranéen et sa variété alimentaire :
- riche en végétaux (légumes et fruits)
- légumineuses (lentilles, pois chiches, etc)
- noix et graines
- poisson
- huile d’olive
Merci de votre intérêt.
Publié le 27 novembre 2023 sur LinkedIn, Instagram et Facebook
Sachant ce qui précède, quelles modifications allez-vous apporter à vos menus ?
Pour aller plus loin - Ressources
Qu'est-ce ?
Hippocampe
Qu'est-ce ?
L’hippocampe est une structure du télencéphale des mammifères. Il appartient notamment au système limbique et joue un rôle central dans la mémoire et la navigation spatiale.
Chez l’Homme et les autres primates, il se situe dans le lobe temporal médian, sous la surface du cortex, au-dessus de la cinquième circonvolution (replis du cortex) temporale T5.
Source – Wikipédia
Matières (substances) grise et blanche
Qu'est-ce ?
La substance grise est la partie des tissus du système nerveux central composée essentiellement des corps cellulaires et de l’arbre dendritique des neurones ainsi que de certaines cellules gliales. Au microscope, la substance grise apparaît plus sombre que le reste du tissu nerveux, dit substance blanche, qui est essentiellement constitué des faisceaux de fibres axonales gainées de myéline, à la couleur blanchâtre.
Dans l’encéphale, la substance grise est située en périphérie, c’est-à-dire autour de la substance blanche. De ce fait, on dit que la substance grise définit un cortex (« écorce » en latin). Ce cortex est formé d’un empilement de couches de cellules nerveuses (entre 3 et 6 pour le cortex cérébral et 3 pour le cortex cérébelleux) lesquelles se différencient par le type cytoarchitectonique, la densité cellulaire et la connectivité. Autour des ventricules cérébraux, la substance grise est agglutinée en amas cellulaires qui n’ont généralement pas l’organisation laminaire des cortex : ce sont les noyaux gris centraux (thalamus, ganglions de la base, etc.).
Source – Wikipédia
Cellule microgliale
Qu'est-ce ?
Les cellules microgliales dérivent des promonocytes du sang et ont une fonction d’épuration, de phagocytose des déchets au niveau de la substance blanche et de la substance grise.
Source – Wikipédia
