Intention
Parent est la fonction la plus difficile qu’il soit donnée de remplir.
Sans se monter les uns contre les autres à propos de vocabulaire, offrons-nous la variété de nos points de vue et de nos astuces, afin de nous entraider et de créer une société humaine plus constructive.
Parents bienveillants ... donc par opposition, il y a les malveillants !? Ce n'est pas parce que je ne laisse pas tout faire à mon fils que je suis malveillant !
Papa d'un garçon de 11 ans
Bonjour Monsieur,
En effet, dans certains contextes ou mal employé, ‘bienveillance’ est en effet un mot qui heurte parfois.
Je crois que petit à petit le sens de ‘bienveillance’ dans le domaine de l’éducation a été mal perçu.
La notion est en lien avec la réactivité de l’adulte.
- Il arrive que l’adulte pense que l’enfant fait exprès de l’exaspérer,
- la fatigue de la journée mène parfois l’adulte à un sentiment de trop plein,
- la répétitivité de certains comportements inappropriés du jeune tape sur le système,
- etc.
Ainsi, par ‘mesure de protection’ l’adulte va instinctivement avoir une réaction qui n’aide pas l’enfant à se construire car cette réaction le déresponsabilise et le blesse.
Bienveillant, ici, ne s’oppose pas à malveillant mais induit la sécurité psychologique.
C’est simplement une démarche selon laquelle, l’adulte est la personne supposément la plus apte à prendre du recul sur la situation.
Ce recul est sensé permettre à l’adulte de se mettre en lien avec les besoins profonds (et non les désirs) de l’enfant qui ont motivé le comportement inapproprié.
Nous sommes donc loin du précepte de ‘laisser tout faire’ à son enfant puisque :
- Bien-sûr rapidement l’adulte indiquera à l’enfant ce qui est attendu d’elle/lui dans une telle situation (action à court terme).
- Mais en plus, l’adulte aidera l’enfant à reconnaître son besoin et à trouver comment le nourrir par elle/lui-même, sans nuire aux autres (action à long terme).
Si l’enfant est jeune ou encore inapte à nourrir par elle/lui-même ce besoin, l’adulte bienveillant deviendra temporairement le système externalisé de régulation des émotions de l’enfant. L’adulte écoutera et nourrira alors le fameux besoin du jeune, en gardant à l’esprit l’objectif de mener petit à petit cet enfant à l’indépendance émotionnelle.
Les mécanismes émotionnels s’apprennent généralement au pied du mur. Ce qui peut mener des parents dépassés à la Violence Educative Ordinaire (VEO) parce que personne ne leur a appris de façon bienveillante à écouter puis à nourrir leurs propres besoins, sans heurter les autres.
Pour autant, ça ne fait pas de ces parents des parents malveillants.
Si c’est plus fort qu’eux, c’est qu’ils ont besoin de reconnecter à leurs propres émotions (système nerveux) pour faire évoluer leurs conditionnements. Cela s’apprend notamment grâce à la Discipline Positive.
Faisons de notre mieux et formons nous !
Pour aller plus loin - Ressources
- Cessez de vouloir être un parent parfait - Dialogue avec Isabelle Filliozat- Dialogue avec Isabelle Filliozat
- Éducation, le grand n'importe quoi - Dialogue avec Isabelle Filliozat
- Pour une enfance heureuse - Dialogue avec Catherine Gueguen
- Ce que je pense de la parentalité positive et bienveillante - Noémie de Saint Sernin
- Oui, le parent bienveillant dit non - Papapositive
- Ateliers Parents - Discipline Positive
Qu'est-ce ?
Bienveillance :
Qualité d’une volonté qui vise le bien et le bonheur d’autrui.
Source – cnrtl
Education Bienveillante
La société actuelle migre progressivement vers cette approche, afin d’élever des hommes et des femmes moins névrosés, plus équilibrés.
Il s’agit de responsabiliser l’enfant au lieu de le soumettre.
On l’incite à faire ce qui est juste, non pas par peur d’être puni, mais parce qu’il y trouve avantage , de la fierté et de l’indépendance.
L’approche est exigeante et nécessite de l’engagement de la part des parents, mais les résultats sont fructueux.
On appelle éducation bienveillante un mode éducatif qui se base sur l’empathie et la considération des besoins de l’enfant.
Elle écarte la méthode humiliante ou punitive et la culture de la peur, en les remplaçant par la responsabilisation, le dialogue, l’encouragement et l’indépendance émotionnelle.
Cette manière d’éduquer nécessite de développer la flexibilité mentale et le sang froid du parent, en modifiant ses conditionnements.
Et cela s’apprend !