Revue du web
Je vois fleurir sur la toile de nombreux articles traitant des neuromythes.
Or le Haut Potentiel Intellectuel n’est pas un neuromythe !
En effet, des particularités cérébrales liées à la douance sont visibles sous IRM fonctionnelle.
Une étude lyonnaise met en évidence la corrélation entre les capacités intellectuelles de haut niveau (QI d’au moins 130) et de manifestes différences anatomiques et fonctionnelles du cerveau chez les enfants dits ‘précoces’ ou à ‘haut potentiel’.
Les Philo-cognitifs
Ils n'aiment que penser et penser autrement
Fanny Nusbaum, Olivier Revol, Dominic Sappey-Marinier
1/ Une connectivité cérébrale plus importante
Les enfants à « haut potentiel » présentent une connectivité cérébrale bien plus importante que les enfants au QI standard dans plusieurs régions cérébrales comme le corps calleux qui relie les deux hémisphères et dans différents faisceaux intra-hémisphériques.Donc, le transfert d’information est plus rapide au sein d’un même hémisphère mais aussi d’un hémisphère à l’autre.
Fanny Nusbaum
Non seulement le cerveau de ces enfants disposent de plus de connections neuronales, mais en plus le débit d’informations est plus important, sans pour autant être en surrégime. Leur cerveau ‘tourne plus vite’ en permanence.
2/ Une sensibilité émotionnelle et perceptive accrue
Par ailleurs, l’IRM fonctionnelle de repos a montré une diminution de l’activité dans le cortex préfrontal des enfants Complexes et du cortex orbito-frontal des enfants Laminaires. (...)En revanche, on observe une augmentation d’activité dans les cortex insulaire, temporal et pariétal qui correspond à une plus grande sensibilité émotionnelle, une meilleure perception et des capacités accrues de mémorisation et linguistiques.
Fanny Nusbaum
3/ L'Imagerie à Résonance Magnétique Fonctionnelle
En 2016, l’enseignant chercheur Dominic Sappey-Marinier expliquait déjà les premières observations de l’étude, au coloque ‘Intelligence Day 2016’ à Bruxelles.
En octobre 2016, Dominique Sappey-Marinier décrivait aussi les types laminaires et complexes des enfants à haut potentiel sous l’éclairage de l’IRM fonctionnelle sur la chaine iCAP Université Claude Bernard Lyon 1.
4/ Interview en détail
En 2018, l’article de Pascal Auclair « Enfant précoce : une étude démontre enfin leur spécificité cérébrale (Lyon) » décrypte l’étude grâce à Fanny Nusbaum et Dominic Sappey-Marinier :
Enfant précoce, pourquoi est-il différent ?
Durant près de trois ans, une étude menée au CERMEP (Centre d’Imagerie du Vivant) de Lyon a analysé l’anatomie et les spécificités fonctionnelles du cerveau des enfants dits à « haut potentiel ». Les résultats sont surprenants…
Les enfants précoces ou à “haut potentiel” présentent un QI d’au moins 130.
Mais leur cerveau fonctionne-t-il différemment ?
Oui, selon une étude menée durant trois ans à Lyon, co-financée par la fondation APICIL.
Décryptage avec Fanny Nusbaum, docteur en psychologie, chercheur en neurosciences et dirigeante du Centre PSYRENE, et Dominic Sappey-Marinier, chef du département IRM du CERMEP-Imagerie du Vivant, enseignant de biophysique à la Faculté de Médecine Lyon-Est, et chercheur en imagerie médicale à CREATIS de l’Université Claude Bernard-Lyon1.
Pour aller plus loin - Ressources
- Enfant précoce : une étude démontre enfin leur spécificité cérébrale (Lyon) - publié le 23 février 2018 par Pascal Auclair sur ma-sante.news
- Vidéo - "Que nous apprend l'IRM fonctionnelle sur le cerveau des enfants HP?" - D. Sappey-Marinier** 40min
- Vidéo - Enfants à Haut Potentiel - Apport de l'imagerie fonctionnelle** 17 min
- Publication - La microarchitecture de la matière blanche et l'intégrité structurelle du réseau sont en corrélation avec le quotient intellectuel des enfants - Ilaria Suprano, Gabriel Kocevar, Claudio Stamile, Salem Hannoun, Pierre Fourneret, Olivier Revol, Fanny Nusbaum, Dominic Sappey-Marinier pour les débuts de carrière - INSEE
- Publication - Modification topologique de l'organisation des réseaux cérébraux chez les enfants ayant un quotient intellectuel élevé : une étude IRMf à l'état de repos - Ilaria Suprano, Chantal Delon-Martin, Gabriel Kocevar, Claudio Stamile, Salem Hannoun, Sophie Achard, Amanpreet Badhwar, Pierre Fourneret, Olivier Revol, Fanny Nusbaum, Dominic Sappey-Marinier
- Publication - Différences hémisphériques dans la microstructure de la matière blanche entre deux profils d'enfants avec un quotient intellectuel élevé par rapport aux témoins : une étude de statistiques spatiales basée sur les voies - Fanny Nusbaum, Salem Hannoun, Gabriel Kocevar, Claudio Stamile, Pierre Fourneret, Olivier Revol, and Dominic Sappey-Marinier
Toutes les réponses aux questions suivantes :
- Comment est née l’idée de cette étude sur les enfants précoces ?
Enfant précoce, une activité cérébrale intense
- Les IRM pratiquées ont-elle démontrées des différences majeures dans le fonctionnement du cerveau ?
- Concrètement, cela signifie que le cerveau de l’enfant à « haut potentiel » tourne plus vite ?
Avec un effet turbo dans certains cas ?
Le Laminaire vit donc mieux sa surdouance ?
Enfant HP, “interpréteur” ou “explorateur”
- D’autres constatations remarquables ?
- Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?
Enfant précoce, artiste ou ingénieur
L’IRM fonctionnelle en phase de repos cérébral de l’enfant HP ou de l’enfant précoce a-t-elle aussi été riche en enseignements pour les neuropsychiatres ?
Comment se traduisent ces différences au quotidien ?
Quels sont les effets pervers de tels profils ?
dans l’article
« Enfant précoce : une étude démontre enfin leur spécificité cérébrale (Lyon) » de Pascal Auclair
par Fanny Nusbaum et Dominic Sappey-Marinier